
Baryton
BOUTILLIER Jérôme
Également pianiste accompli et chef de chant, le baryton Jérôme Boutillier est diplômé du Pôle Supérieur Paris Boulogne-Billancourt où il étudie avec Blandine de Saint-Sauveur.
Révélation classique de l’ADAMI 2016, ses premières années de carrière sont marquées par son remplacement au pied levé dans le le rôle de Luddorf (La Nonne Sanglante de Gounod) à l’Opéra Comique en juin 2018. Après ses débuts au Grand Théâtre de Genève dans Morales (Carmen), il remporte le Deuxième Prix lors de la 6e édition de la Paris Opera Competition au Théâtre des Champs-Elysées.
Défenseur du répertoire français, il est notamment Bardi (Dante de Godard) à Saint-Etienne en mars 2019, puis Hagen (Sigurd de Reyer) à l’Opéra National de Lorraine en octobre de la même année. Prise de rôle importante, il chante son premier Zurga (Les Pêcheurs de perles) à l’Opéra de Toulon au mois de décembre 2019, puis incarne Gaveston (La Dame blanche) à l’Opéra Comique. Durant la pandémie, il chante Ralph (La Jolie Fille de Perth) et Zurga lors d’un Gala Bizet à l’Opéra de Montpellier sous la direction de Laurence Equilbey, avant de retrouver Zurga à l’Opéra de Marseille, aux côtés de Patrizia Ciofi et Julien Dran.
Puis il incarne son premier Albert (Werther) à Montpellier, ainsi que son premier Don Giovanni aux Nuits Lyriques de Marmande en août 2021.
En 2021-2022, il retrouve la Salle Favart avec les rôles de Parker (Les Eclairs, création de Philippe Hersant) et Capulet (Roméo et Juliette). Après quoi il obtient un immense succès avec son premier Hamlet à l’Opéra de Saint- Etienne avant d’aborder Oreste (Iphigénie en Tauride) à l’Opéra de Rouen et son premier Rodrigo di Posa (Don Carlo) à l’Opéra de Marseille. Il fait également ses ses débuts nord-américains avec Valentin (Faust) à l’Opéra de Québec et tient la partie de Claudio (Béatrice et Bénédict) au Festival Berlioz sous la baguette de John Nelson.
En 2022-2023, il enregistre le rôle de Philoctète (Déjanire de Saint-Saëns) avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, puis aborde Marcello (La Bohème) au Capitole de Toulouse. Il débute ensuite à l’Opéra Royal de Wallonie dans le rôle du Baron (La Vie parisienne), qu’il enregistre également avec le Palazzetto Bru Zane. Puis il fait ses débuts à l’Opéra National de Paris en tant que doublure de Ludovic Tézier dans le rôle d’Hamlet et avec le Duc de Vérone (Roméo et Juliette). Il aborde également Germont (La Traviata) à la Seine Musicale avec Mathieu Herzog et retrouve Luddorf à l’Opéra de Saint-Etienne.
Tout récemment, il incarne Nelusko (L’Africaine) et Germont à l’Opéra de Marseille, ainsi qu’Escamillo (Carmen) au Théâtre des Champs-Elysées, le Baron à Montpellier, Karnac (Le Roi d’Ys) à Budapest avec le Palazzetto Bru Zane et Ben Saïd (Le Tribut de Zamora de Gounod) à Saint-Etienne. Il fait également ses débuts en Italie avec Albert au Teatro Carlo Felice de Gênes et en Allemagne avec Fieramosca (Benvenuto Cellini) au Semperoper de Dresde, qu’il retrouvera la saison prochaine.
Parmi ses projets, citons notamment trois concerts aux côtés d’Anna Netrebko, à Linz, Bucarest et au Teatro Real de Madrid, Athanaël (Thaïs) à Saint-Etienne, le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) à Rouen, ainsi que Méphistophélès (Faust) dans la rare version opéra-comique de l’œuvre à l’Opéra Comique et à Lille. Il fera également ses débuts au Bayerische Staatsoper avec Escamillo.
Adagio Artists
« Deuxième bonne idée : engager Jérôme Boutillier, qui incarnait le Roi, en 2018, pour le rôle central de Ben-Saïd. À 39 ans, le baryton français, qui n’a cessé de progresser, apparaît au zénith de ses moyens. Le timbre est beau, l’émission ferme et homogène, la diction impeccable, et la présence scénique impérieuse. Nous avions beaucoup apprécié Tassis Christoyannis, il y a six ans. Jérôme Boutillier nous a encore davantage convaincu, notamment dans son air du début du III (« Ô, Xaïma, daigne m’entendre »), dont nous n’avions pas conservé un souvenir aussi ébloui. » (Opéra Magazine)
« L'Hamlet que vit Jérôme Boutillier force l'admiration. Après avoir été Révélation classique de l’ADAMI en 2016, puis désigné Etoile montante 2020 par les lecteurs de Forumopera, il a fait son chemin, et cette prise de rôle, magistrale, en confirme toutes les qualités. La beauté du timbre, la projection, la longueur de voix, la diction souveraine, l’engagement scénique absolu, tout est splendide. Musicale comme dramatique, la plus large palette expressive est illustrée tout au long de l'action. « Ô vin, dissipe la tristesse », faussement joyeux, l’affrontement avec sa mère, son célèbre monologue introduit par le cor anglais : du début à la fin ambigüe, le personnage est attachant. Les airs sont superbes, à l’égal de tous les passages récitatifs, des dialogues et rares ensembles. Les progressions, les incertitudes planant sur son équilibre mental, tout est traduit avec justesse. L’émotion est constante, comme si l’ouvrage était neuf. Le public est captivé. » (Forumopera)
« À Saint-Étienne, Hamlet sacre l’avènement de Jérôme Boutillier, baryton déjà repéré au second plan de productions hexagonales. Sa carrière devrait très vite exploser tant impressionnent l’expression musicale d’une palette nuancée, la puissance, et la diction de type « sans sur-titres » d’un artiste qui ne ménage pas non plus un investissement très physique. Rien ne vient mettre en péril la conduite d’une ligne noble et claire. Une impressionnante maîtrise au service d’une incarnation qui intronise indiscutablement ce nouveau Prince d’Elseneur parmi les barytons français du moment, à l’égal d’un Stéphane Degout et d’un Ludovic Tézier. » (Resmusica)
« « Jérôme Boutillier (Hamlet) et Jeanne Crousaud (Ophélie), couple à la scène comme à la ville, ont fait délirer le public stéphanois en proposant deux incarnations majeures de leur personnage respectif.
Le premier est tout simplement spectaculaire dans le rôle-titre, qui le fait entrer immédiatement dans le cercle restreint des meilleurs barytons français de sa génération. Comment ne pas fondre devant son legato de violoncelle, son impeccable clarté de diction, ce mordant dans le timbre, l’aisance avec laquelle il se joue des aigus meurtriers dont sa partie est émaillée, et enfin (et peut-être surtout) son incroyable aisance scénique et sa patente implication dramatique. Il se montre ainsi magistral aussi bien dans ses airs « à effets » comme « Ô vin, dissipe la tristesse », que ceux à forte intensité dramatique, tel le fameux « Être ou ne pas être », ici délivré de bouleversante manière. Jérôme Boutillier entre, avec ce rôle magnifique, dans la cour des grands ! » (Opera Online)
BOUTILLIER Jérôme
Médias
